Un
homme, à l’automne de sa vie, est assis sur un banc. Ses
petits-enfants, autour de lui, l’écoutent. Le
banc, c’est « le banc de la lune », enfoui, bien caché sous
des
frondaisons généreuses partagées entre un cyprès plutôt échevelé et un
laurier
géant, si grand qu’on pourrait penser qu’il va chatouiller le ciel.
Juste à
côté un vieux pommier, qui va allègrement sur ses quatre-vingt-dix
étés,
déploie toutes ses feuilles pour ne pas perdre, ne serait-ce qu’un
instant, le
fil de chaque histoire. Tous
les soirs, d’une voix encore ferme, portée par la brise, à l’heure où
le
couchant embrase la colline, le Papé raconte…
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